Une Forêt et des Hommes

Je réalise la création sonore pour ce film documentaire, qui raconte l’histoire de la forêt de Saoû, dans la Drôme.

Sur ces images assez brutes en stop-motion, j’ai imaginé de les accompagner de sons assez rudimentaires de percussion sur du bois, ce qui m’a amené à la pratique basque de la Txalaparta. Jean-Claude Enrique et Txomin Dhers ont joué ces couleurs sonores: ponctuations, silences, moments d’équilibre, variations de ces équilibres…

Voici un montage d’extraits de ce film de Fleur de Papier.

Création sonore au Mémorial de la Résistance en Vercors

La création sonore fait corps avec le bâtiment, comme le bâtiment, clandestin dissimulé posé sur les courbes de niveau, fait corps avec le paysage. Ces compositions ont pour but de permettre une traversée symbolique du monument. Elles nous parlent au niveau émotionnel, peut-être inconscient.

On n’évoque jamais les actes de destruction commis qu’indirectement, à travers les rencontres, les amitiés qui se sont créées dans ces moment ni choisis, ni glorieux: on ne peut pas les mettre en spectacle. C’est ainsi que j’interprète le caractère anti-monumental voulu par l’architecte.

Pour le film documentaire, on utilise un casque audioguide, en complément des hauts-parleurs. Le casque crée un plan sonore de proximité. Il permet aussi la diffusion des dialogues synchrones multilingues. J’utilise une technique binaurale, qui améliore la perception de l’espace.

Pillages: spectacle immersif

Avec Leonardo Garcia, nous avons composé l’accompagnement électroacoustique de ce film, qui ouvrira l’exposition « L’Or des Pharaons » au Grimaldi Forum de Monaco.

Nous avons employé des instruments qui auraient pu exister à l’époque des pyramides: pour le titre et le générique, un Ney mansur et un Ney kiz, flûtes en roseau, jouent deux taqsim. Dans la musique arabe ou turque, ce sont des préludes joués sur un instrument soliste.
La période historique du film et le plaidoyer du pilleur sont accompagnés par une Gasba de Tlemcen et une Gasba de Busada, flûtes obliques plus rustiques, d’origine algérienne.
La scène de l’incendie est accompagnée de claquements de mains et d’un Bendir, un instrument à percussions que l’on peut entendre dans les fêtes allaoui en Algérie, en Tunisie ou au Maroc.

J’ai également enregistré et dirigé les comédiens.

Les traitements électroniques permettent de dialoguer avec l’histoire, par exemple lors de l’apparition surnaturelle du prêtre égyptien, ou lors de l’incendie dramatique de la tombe royale.

Le film de 7 minutes, produit par Fleur de Papier, a été mixé sur 7 canaux.

Envol / D’un Battement d’Ailes

Ces spectacles jeune public mettent en scène une clown / musicienne dans un décor virtuel composé de 2 grands écrans vidéo et d’un dispositif sonore immersif.

La création sonore se compose de 3 chansons originales chantées par la clown (qui s’accompagne au ukulé et interagit avec des personnages animés), 6 pièces de musique acousmatique, 3 scènes avec illustration sonore « dessin animé », plusieurs « clips » sonores et des sons électroacoustiques. 

Créés en février 2018, ces spectacles de la Compagnie Artefact étaient au festival Théatr’enfants (Scène conventionnée jeune public Avignon Off), au théatre Dunois (Paris) en octobre 2018 et sont en tournée en France depuis.

 

Radio: création sonore

Voici quelques extraits d’une création sonore que j’ai réalisée pour les documentaires « L’aide Sociale à l’Enfance » et « Enfants Placés » de Laurent Leclerc.

« C’est un enfant de la DDASS »… L’enfant reste t’il le centre des décisions qui engagent sa vie ? Dix, quinze, quarante ans après, que deviennent les filles et les garçons qui ont été pris en charge par cette institution ?

2 documentaires diffusés dans l’émission « Sur les docks » sur France Culture les 2 et 3 juin 2015. Ecouter en Podcast: Aide Sociale à l’Enfance ou Enfants Placés.

Braises

Deux soeurs, Leila et Neïma, sont emportées par les premiers émois amoureux. Alors qu’elles traversent les moments qui détermineront leur vie de femme, elles tentent de relier leurs aspirations à l’autonomie et à la liberté au respect de la tradition, voulu par leur entourage.

Texte: Catherine Verlaguet (éditions Théatrales)
Mise en scène: Philippe Boronad.
Création sonore: Nicolas Déflache.
Flûtes enregistrées: Leonardo Garcia.
Avec Leila Anis (Leila), Manon Allouch (Neima) et Aïni Iften (la mère).

Tournée France / Belgique / Suisse / Nouvelle-Calédonie 2014-2018. Programmé à la Manufacture pour Avignon OFF 2015 (critique).

Le son pour “Braises” est construit en contrastes. Bien que très présent, il laisse entendre chaque fois que c’est possible la vitalité des voix, accordant une importance à chaque détail pouvant souligner la dynamique du jeu direct.

En contrepoint du texte, des processus sonores relaient les comédiennes dans la continuelle interaction des soeurs, ou figurent l’isolement de la mère. Le son ne balise pas le temps, et ne situe pas le lieu.

Le matériau électroacoustique prend son origine dans l’instrumentarium traditionnel (flûtes gasba et nei enregistrées par Leonardo Garcia), et se développe vers des sonorités modernes, jeunes, inventées. Associer de tels sons c’est concilier les contraires, assembler des éléments qui ne semblaient pas devoir s’accorder.

Viaje

Une route, lieu qui va provoquer la rencontre d’un homme et d’une femme, tous deux photographes, tous deux lancés dans une quête personnelle.

J’assure la direction sonore, ainsi que la mise en place d’une régie intermédia qui comprend un dispositif de déclenchement et de diffusion sonore octophonique de type “musique contemporaine” (clic, écrans de contrôle, triggers, micros HF) ainsi que des vidéos synchrones projetées sur la scénographie.

Drame musical de Javier Torres Maldonado pour 4 chanteurs, 4 musiciens et dispositif électroacoustique. Mise en scène: Christine Dormoy.

Création les 22 et 24 octobre 2014 au Festival Internacional Cervantino, Guanajuato, Mexique – puis en France en 2015.

Qui Vive, de Christophe Manon

Situé dans l’avenir, mais ancré dans les luttes d’émancipation passées et en résonance avec l’actualité, Qui vive est un récit poétique et humaniste.

Création musicale: Nicolas Déflache. Avec: Jean-Marc Bourg.

Un son est une matière, un élément sémantique et un objet sonore, élément d’une partition acousmatique qui prend en compte le comédien, son timbre vocal, son rythme, ainsi que l’espace scénographique dans lequel il évolue.

Le spectateur est amené à entendre la valeur musicale et plastique de chaque silence et chaque son, comme chaque silence et chaque mot prononcé constituent le texte. Qu’ils soient dits par le comédien, amplifiés, enregistrés, transformés ou mis en espace, les mots trouvent un support, un dialogue et une extension dans les sons.

Les sons sont déclenchés dans le jeu du comédien, à l’aide de programmes informatiques mettant en oeuvre des technologies toujours en développement. Chaque son est un « objet sonore dynamique », caractérisé par une mise en espace et des modulations réparties sur des interfaces de contrôle.

Un spectacle de la Compagnie l’Escalier. (Sandrine Gironde). Tournée du 15 janvier au 13 mars 2013.

Aux Archipels du P’ansori

Min Hye-sung est chanteuse p’ansori (art coréen du récit chanté). Leonardo Garcia joue des flutes andines et d’Europe centrale. Jean-Charles Richard et Arnault Cuisinier jouent jazz. Nicolas Déflache fait entendre des traitements électoniques temps réel.

Un concert étonnant, résultat d’un travail de recherche et d’écriture poursuivi depuis 2010 par Léonardo Garcia (arrangements), Nicolas Déflache (création sonore) et l’ensemble.

Extraits sonores du concert donné en 2011. Le projet s’est développé et a été joué en Corée du Sud (Jeonju) en 2013, puis au Musée Guimet (Paris) en 2014 (extrait vidéo). D’autres spectacles sont en préparation.

Musicien interprète sonore: une définition

Une salle avec une acoustique, des hauts-parleurs, des appareils électroniques (table de mixage, ordinateurs…), des microphones et des interfaces de contrôle (pédale, mixette, claviers, capteurs…): tout cela constitue un outil.

Cet outil se manipule avec un savoir faire, des techniques et dans un but musical, reflet de la culture qui porte l’interprétation de la musique des XXè et XXIè siècles.

C’est la responsabilité des instrumentistes, des chefs, des responsables d’ensembles de confier cet outil – par lequel passe l’oeuvre, à qui peut remplir ce rôle en connaissance de cause.

Le compositeur se trouve trop souvent obligé de pallier à l’absence d’interprète véritable de la partie électronique de sa musique, en assurant lui-même réalisation, conservation, transmission…

Le musicien interprète sonore est un professionnel capable d’interpréter un catalogue d’oeuvres embrassant une variété de styles, en assurant (seul ou en guidant une équipe et les autres musiciens présents) la réponse musicale de la totalité de l’outil sonore moderne.
Nicolas Déflache est membre de Futurs Composés, réseau national de la création musicale.

Extraball

Le projet consiste à transformer un flipper « Robowar » des années 80, et à imaginer une installation qui pourra être jouée par le public, dans un environnement immersif vidéo et sonore.

L’équipe d’artistes, techniciens, graphistes et compositeurs (rassemblée autour de Patricia Dallio) conçoit une nouvelle machine: remplacement des cartes électroniques, mise en place d’actionneurs électromécaniques, gestion physique, narrative et comportementale de l’installation par des programmes informatiques…

Le joueur agit sur les boutons qui déclenchent les flips, et sur le corps du flipper (ses mouvements sont détectés par un accéléromètre). La balle suit un chemin à travers les couloirs, les holes, parmi les bumpers (tous ces éléments sont munis de capteurs).

La sonorisation du flipper est gérée par un patch Max/MSP que je programme. Des sons construisent une histoire en plaçant le joueur dans une ambiance, qui évolue selon son comportement: un corpus sonore est choisi pour la partie, il évolue de balle en balle par des transformations (couleurs par filtrage FFT, réverbération, ducking…). En fin de partie, un oracle fait le portrait du joueur (génération d’une musique correspondant à son style de jeu).

Extraball poursuit sa production à la Maison des Métallos, Paris en avril 2012.

Alaska Forever

Je suis créateur son pour ce spectacle multidisciplinaire (théatre, danse, musique et arts numériques) mis en scène par Philippe Boronad.

Un univers numérique, celui de l’Homme en Blanc: modernité technologique, images temps réel transpercées de sons qui oscillent de sa réalité à un monde intérieur qu’il découvre.
Puis on bascule dans la narration traditionnelle – le conte Inuit – qui est dit, chanté, joué et dansé sur une musique originale.

Résidence au Carré Ste Maxime, création à Chateauvallon puis tournée à l’automne 2010.
Reprises à La Manufacture, Avignon off en juillet 2011 puis à Paris en mars 2012.

Le Jardin de la Parole

La voix qui réveille la musicalité des mots, la poésie des sons, est une piste incontournable de mon parcours sonore et littéraire. Ainsi, l’intérêt de Christine Dormoy pour le son de la voix, au sein de la Compagnie Le Grain, rejoint mon approche du théatre et de la musique par le sonore.

Le lieu du son, son timbre, sa couleur, son rythme font une situation sonore. Lorsque y succède une autre situation, apparaît du sens: la dramaturgie du son s’élabore.
Lorsque nous montons (avec la mezzo-soprano Isabel Soccoja) la pièce radiophonique A-Ronne de Luciano Berio, composée pour 5 voix, certaines sont enregistrées: nous entendons le son de corps absents ou présents de notre « théatre pour l’oreille ».
Les représentations de février 2011 au Glob Théatre (Bordeaux) sont accompagnées d’un laboratoire littéraire et musical autour des voix d’A-Ronne, de ses interprètes ou de celles suggérées par le Théatre de la Voix.
à Bordeaux du 4 au 11 février, à Paris les 25 et 26 mars 2011 puis en tournée.
l’article de Le Monde (.pdf) du 30 janvier 2011.

Shô

Shô est une oeuvre scénique de Dietlind Bertelsmann: dans un ancien entrepôt de grande taille, sont accrochées des voiles. Celles-ci sont mobiles, tandis qu’évoluent une danseuse et un comédien, et que se déroulent 4 pièces mixtes de Kaija Saariaho. Je m’occupe du son et de l’électronique.

Le Mot du Jour sur France Musique

Cette semaine, France Musique met en avant la Formation Supérieure aux Métiers du Son. Chaque matin, un ancien élève témoigne de son expérience. Parmi 5 directions professionnelles (cinéma, disque classique, rock…), je parlerai vendredi de mon travail d’ingénieur du son indépendant, avec des créateurs contemporains.

Du 25 au 29 janvier 2010 à 8h50.

La Langue dans le Crâne

Pour Eolie Songe et Sphota, le théâtre polyphonique définit un manifeste poétique dans lequel le processus et le sens, la méthode et le propos, la forme et le contenu sont indivisibles. De quoi s’agit-il ? D’entrelacer trois langages – scène, texte et musique, dans une épreuve de soi par l’autre, dans une friction recherchée. Donc de plaisir. De la dissolution des éléments dans un ars magna. Donc de la grâce. D’un acte de communication gargantuesque avec le public, au travers d’une bouche que l’on a démesurément agrandie. Donc de notre puissance d’expression à tous.

Mon intervention comme ingénieur du son se complète d’une spatialisation jouée en temps réel. Avec l’ensemble Sphota et Eolie Songe.

A Valenciennes et Lille en janvier 2010, à Mons (Belgique) en septembre 2010.

Chûte(s)

Martin Matalon, Raphael Cendo et Mickael Jarell: 3 pièces nouvelles sur 3 films de Paolo Pachini. Projet emblématique d’un travail concerté des Centres Nationaux de Création Musicale français.

Après avoir assisté Raphael Cendo pour la création de sa pièce Charge (lors d’une résidence à la Muse en Circuit), je prend en charge le son et l’informatique musicale en tournée.

Charge est également jouée en version de chambre, sans le film et avec un dispositif électronique simplifié, comme par exemple à la Münchener Biennale für neues Musiktheater, en mai 2010.

« Dans ces époques muettes et aveugles, les hommes attachent une valeur spéciale et exclusive aux succès extérieurs, ne se préoccupent que de biens matériels et saluent tout progrès technique […] comme une grande réussite. Les forces purement spirituelles sont sous-estimées, sinon totalement ignorées.

[…] Cependant quelques rares âmes, qui ne peuvent être endormies et qui éprouvent un besoin obscur de vie spirituelle, de savoir et de progrès, gémissent, inconsolées et plaintives, dans le coeur des appétits grossiers. La nuit spirituelle s’épaissit de plus en plus. Autour de telles âmes effrayées, tout devient de plus en plus gris et ceux à qui elles appartiennent, de peur ou de désespoir, torturés et épuisés, préfèrent souvent la chûte brutale et soudaine dans le noir à ce lent obscurcissement.

[…] L’art continue dans cette voie du « comment ». Il se spécialise et n’est plus intelligible que pour les seuls artistes, qui commencent à se plaindre de l’indifférence du public pour leurs oeuvres. En général, l’artiste, dans ces périodes, n’a pas besoin de dire grand-chose, et un simple « autrement » le fait remarquer et apprécier de certains petits cercles de mécènes et de connaisseurs, qui le prônent […], de sorte que l’on voit une foule de gens habiles se jeter, avec un talent apparent, sur cet art qui semble si facile à conquérir. […]  »

Wassily Kandinsky, Du Spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, Munich, 1910.

Atelier de recherche eNTERFACE’08 au LIMSI-CNRS

Capture et apprentissage de signaux physiologiques pour la reconnaissance d’émotions: application aux arts du spectacles et à la scénographie multimedia.

Nous construisons une machine qui fait correspondre des sons et des images aux émotions d’un interprète.

Les entrées sont des capteurs de respiration (température nasale, diamètre de la cage thoracique), les battements du coeur, l’image du visage, le son de la voix. Les sorties sont des générateurs sonores et vidéo qui réagissent en temps réel.

Les étapes intermédiaires de traitement de l’information sont le coeur de notre travail:
– extraction de caractéristiques dominantes
– reconnaissance d’états par réseau de neurones artificiels
– représentation et analyse du déroulement émotionnel

L’artiste imagine un monde émotionnel représenté selon 4 pôles. Après un apprentissage, la machine peut dire où se trouve l’interprète dans ce monde. Nous étudions la rétroaction des sons et des images qu’il perçoit sur son état émotionnel.
Interpretation of sensor data: can we relate it to emotions ? (.pdf)

Installation Sonore au Normandoux

Oeuvre de Jean-Luc Hervé installée dans l’ancienne carrière de Normandoux, près de Poitiers.

Le dispositif électronique comporte un outil de spatialisation sur 10 canaux, permettant des trajectoires en demi-cercle autour de la falaise, en rectangle dans la scierie et en cercle sur tout le site.

Les sons et les trajectoires sont classés en corpora, et déclenchés par couples selon des méthodes de choix, d’enchaînement et de superposition. La progression se fait au passage d’un corpus à l’autre, dans l’avancement de la soirée.

Les signaux sont matricés et distribués en EtherSound dans la scierie et à l’extérieur.

Le Cri de l’Oie

Le Cri de l’oie est un spectacle de théatre musical mis en scène par Thierry Poquet, avec la musique de Benjamin de la Fuente, pour 3 comédiens-chanteurs, 2 danseurs et 6 musiciens.

Réalisateur Informatique Musicale, je programme le patch Max/MSP puis interprète la partie électronique, qui consiste à déclencher des échantillons et des traitements temps réel en interaction avec le jeu des comédiens et musiciens.

Le Cri de l’Oie

est un voyage au cœur de l’univers du poète Christophe Tarkos, avec ce qu’il comporte de lumière et d’obscurité, de tendresse et de trivialité, de déséquilibre et d’accident, parfois d’absurdité

est un corps qui s’agite et qui en rit est effrayé essaie de décrire le monde, par morceaux, par fragments, comme nous l’appréhendons dans la réalité est jubilation du regard, de la parole, du sonore et du mouvement

est un solo de danse, dans le silence un poème adressé à Tarkos
est un « théâtre composé » où la partition tisse les sonorités instrumentales à celles des mots du poète, où la diversité des origines et des pratiques artistiques des interprètes
contribue à répandre cette légende qui prétend que dans la tête d’un poète est contenu le monde.

« Une électronique furtive mais exquise », Le Monde, 30 mai 2009  – l’article

Dialogo della musica antica e della moderna

Oeuvres écrites pour le luth entre 1600 et 1620 en Italie, alors que la tradition polyphonique dominante est confrontée à des façons innovantes de jouer: recherche de contrastes, mouvements harmoniques, instruments aux sonorités plus expressives. S’éloignant des danses, chansons et contrepoints de la Renaissance, l’écriture s’oriente vers les nouvelles toccate, canzone et ciaccone.

Le disque de « a due Cori, due Liuti », pour luths, archiluth, theorbe, guitare a été enregistré dans la bonne humeur à l’église de Ladaux en Gironde. 

Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique

L’ITEMM dispense au Mans une formation de régisseur son (spectacle vivant ou multimédia), donnée en dix mois après le bac.

Professeur pour l’année 2007, mon cours d’écoute et de prise de son s’étale sur 10 jours, en groupe de maximum 6 élèves. Il a pour but de développer la concentration auditive, le vocabulaire d’écoute et la culture musicale. L’analyse de l’image sonore pratiquée le matin est validée l’après-midi en prise de son.

Conjointement à cela sont abordés:
– l’écoute sur sonogramme (perception des caractéristiques fondamentales du son)
– le suivi d’une conduite, d’un texte parlé ou d’un texte musical
– l’écoute du timbre (reconnaissance d’instruments, objet sonore, mode de jeu instrumental)
– les conditions techniques de l’écoute et l’acoustique
– l’expression orale.

Décrire une Image Sonore: Document de cours (.pdf)

Leonardo Garcia: la Quena

Virtuose de la flûte Quena, Léonardo a adapté et mis au point des techniques avancées pour cette flûte à encoche andine traditionnelle . Des enregistrements d’extraits musicaux illustrant ces modes de jeu sont insérés dans ce livre, publié en août 2008 par le Consejo Nacional de la Cultura y las Artes, au Chili.

CIRM, Centre National de Création Musicale

Situé à Nice, le CIRM a pour missions la production et la diffusion de la musique contemporaine. Il a également des activités de formation et de recherche.

Responsable studios au CIRM entre janvier 2003 et juillet 2007, je suis l’interlocuteur technique avant et pendant les concerts et les productions. Une réflexion sur l’ergonomie et l’usage de la technologie dans un centre national ainsi qu’un investissement matériel important ont permis de mettre à la disposition des compositeurs des outils de qualité, alliant économie de moyens et efficacité.

Ingénieur du son, je me charge de la sonorisation des concerts, pendant le festival Manca ou hors de Nice: Printemps de Arts de Monte-Carlo, festivals Syncronie à Milan, Rec à Reggio Emilia ou Traiettorie à Parme, concerts de l’ensemble Aleph en Europe, de l’ensemble Sillages à Buenos Aires, et des Percussions de Strasbourg au Théatre National Wallonie-Belgique à Bruxelles.

Je réalise les enregistrements coproduits par le CIRM: prise multipiste et mixage d’ensembles et orchestres, souvent avec électronique.

Dans l’apprentissage du métier de Réalisateur Informatique Musicale, j’assure plusieurs reprises et quelques productions. Je suis parfois sollicité pour des portages d’oeuvres ou pour du design sonore.

Les Arpenteurs

Résidence pour la production d’un spectacle chorégraphique de Michèle Noiret, sur une musique mixte de François Paris jouée par Les Percussions de Strasbourg. Electronique réalisée par Alexis Baskind.

Pour la diffusion au Théatre National de Bruxelles, l’accent a été mis sur la possibilité de percevoir une latéralisation des instruments amplifiés en tout point de la salle, sans nuire à leur équilibre. Un système de diffusion de 24 haut-parleurs a été mis en oeuvre.

La complexité du routing (diffusion, retours, clics, micros, électronique) mis en oeuvre a été abordée par l’emploi d’un matriceur, qui tenait lieu de console.

La Semaine du Son


Le son de la musique, la musique des sons

La Semaine du Son 2007 à Nice est organisée par Nicolas Déflache au CIRM, avec la participation de Michel Pascal au CNR et de la Mission Cinéma.

Une journée ludique de découverte des sons et de l’écoute, sensible, technologique ou analytique, qui conduit le public à porter une oreille nouvelle sur la musique et le cinéma. Les conférences seront illustrées d’exemples et complétées d’ateliers.

Une soirée au cours de laquelle on essaie de comprendre comment le son peut prendre une dimension narrative, illustrative ou même musicale. Avec des exemples sonores et visuels.

François-Bernard Mâche

Ingénieur du son pour le second disque monographique « François-Bernard Mâche » des Percussions de Strasbourg (Universal), qui compte 4 pièces mêlant avec subtilité et cohérence sons électroniques et sons acoustiques.

Festival Manca

Interprétée par un soliste, un ensemble d’une vingtaine de musiciens ou un orchestre symphonique, la musique contemporaine peut être instrumentale, électroacoustique ou mixte.

Pour ces concerts peu communs, la sonorisation a un caractère esthétisant. Les ensembles acoustiques repris très légèrement donnent parfois l’impression d’une « hyper-réalité ». On intègre des traitements électroniques temps réel qui prennent alors un caractère instrumental. On diffuse, pour donner vie aux sons des machines, et prolonger l’interprétation. Les haut-parleurs ne sont pas toujours en façade, car ils adoptent une disposition scénique: l’amplification s’adapte à l’oeuvre et au lieu de représentation.

Le festival Manca a lieu sur la Côte d’Azur. Il est organisé chaque novembre par le CIRM (Nice), qui m’a confié la responsabilité du son pour 4 festivals.

Sarocchi: "Pezz' à Pezzi"

Benedettu Sarocchi

Les musiciens réunis autour de Benedettu Sarocchi renouvellent avec talent le répertoire traditionnel corse. Tout en gardant leur authenticité, leurs chansons sont résolument modernes.

Le deuxième disque de l’ensemble a été enregistré en privilégiant le confort des artistes. Du matériel mobile et de qualité a été installé dans le lieu de leur choix. Le mixage a eu lieu en studio à Nice.

site de Sarocchi

Music at the Banff Arts Festival

L’été, le Banff Centre (Canada) présente plus de 60 concerts de musique classique. 250 musiciens du plus haut niveau viennent du monde entier pour suivre les master classes d’artistes tels qu’Edgar Meyer, Peter Gardner, Patrick Gallois ou Isobel Rolston.

La plupart de ces concerts sont enregistrés. La prise de son est réalisée avec soin avec des outils de très grande qualité, tels que des microphones B&K appairés, des préamplis Millenia et des convertisseurs Apogee 24 bits/96kHz.

Banff Summer Jazz Festival

Le Banff Centre est un lieu de formation pour les musiciens improvisateurs et compositeurs de jazz. L’International Jazz Workshop rassemble chaque printemps une centaine de musiciens pour un programme de master classes intense. En 2002 la faculté comptait entre autres Django Bates, Rob Shoeps, Jim Black, Chris Potter, Dave Douglas, Maria Schneider et Kenny Werner.

Les 25 concerts donnés par les élèves et la faculté au Jazz Club ou au Margaret Greenham Theatre ont tous été enregistrés et mixés direct-to-DAT.

Les groupes ont également eu la possibilité d’enregistrer en studio, un membre de la faculté assurant la direction artistique. Ces sessions ont été tournées en multipiste.

Audio Associate at the Banff Center for the Arts

Au coeur des Montagnes Rocheuses (Canada), le Banff Center propose aux ingénieurs du son qui souhaitent augmenter leur expérience un programme intensif alternant master classes et mises en situation professionnelle.

Tous les jours pendant 4 mois, les participants enregistrent le festival «Summer Jazz» , le «Banff Arts Festival», l’«International Double Reed Society Festival», des Dramatiques Radiophoniques diffusées sur Canadian Broadcasting à l’échelle nationale, du Jazz en studio…

Music & Sound at The Banff Centre

la Formation Supérieure aux Métiers du Son

La FSMS forme des Musiciens-Ingénieurs du Son dans le cadre technique privilégié du service audiovisuel du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Les étudiants bénéficient de l’enseignement de professionnels reconnus, et de la possibilité d’enregistrer des étudiants-instrumentistes de haut niveau.

Sorti de la FSMS en 2002, j’ai suivi au Conservatoire les options Improvisation générative et Ethnomusicologie.

Mémoire de fin d’études, réalisé au laboratoire Sony CSL (Paris) sous la direction de François Pachet. J’y pose la question de l’interactivité dans un mixage, et la met en pratique à l’aide du logiciel “MusicSpace” (O. Delerue) de résolution graphique de contraintes (2001)

Mémoire de synthèse (2000)

La Dixième Symphonie Remix de Pierre Henry (.pdf)
Mémoire d’analyse musicale (1999)

Beckett sur France Culture

Incertitudes, pièce radiophonique de Nicolas Déflache (2000)

Sur la base de textes issus de Comment C’est, l’Innommable et Soubresauts de Samuel Beckett. Avec Arnaud Garnier (récitant), Maja Pavlovska (chant), Mathieu Fèvre (clarinette), Raphaël Godeau (guitare) et Stéphane Mondésir (percussions)

Quatre musiciens improvisateurs et un comédien errent dans un univers sonore dans lequel s’opposent la liberté de leur interprétation et le monde impérieux de Samuel Beckett. Elaborée dans l’esprit d’un atelier de création radiophonique, la pièce fait apparaître comme par intermittence les images déroutantes d’une détresse familière.
texte (.pdf)

Enregistrement diffusé sur France Culture en février 2000, dans l’émission « Tentative Première » (Jean Couturier). Durée 8’35

Collaboration avec Léonardo Garcia

Début d’une longue collaboration avec le flûtiste chilien (flûtes traversière, kena, ney, de pan, ocarina…).

Nombreux enregistrements solo et avec Manu Kodja, Antoine Banville…

Enregistrement du disque « Mémoire de Ciel et Vent », avec Arnault Cuisinier (contrebasse), Benjamin Moussay (piano) et Krassen Lutzkanov (kaval), sorti sur le label Tayul Records en 2021.