Atelier de recherche eNTERFACE’08 au LIMSI-CNRS

Capture et apprentissage de signaux physiologiques pour la reconnaissance d’émotions: application aux arts du spectacles et à la scénographie multimedia.

Nous construisons une machine qui fait correspondre des sons et des images aux émotions d’un interprète.

Les entrées sont des capteurs de respiration (température nasale, diamètre de la cage thoracique), les battements du coeur, l’image du visage, le son de la voix. Les sorties sont des générateurs sonores et vidéo qui réagissent en temps réel.

Les étapes intermédiaires de traitement de l’information sont le coeur de notre travail:
– extraction de caractéristiques dominantes
– reconnaissance d’états par réseau de neurones artificiels
– représentation et analyse du déroulement émotionnel

L’artiste imagine un monde émotionnel représenté selon 4 pôles. Après un apprentissage, la machine peut dire où se trouve l’interprète dans ce monde. Nous étudions la rétroaction des sons et des images qu’il perçoit sur son état émotionnel.
Interpretation of sensor data: can we relate it to emotions ? (.pdf)

Le Cri de l’Oie

Le Cri de l’oie est un spectacle de théatre musical mis en scène par Thierry Poquet, avec la musique de Benjamin de la Fuente, pour 3 comédiens-chanteurs, 2 danseurs et 6 musiciens.

Réalisateur Informatique Musicale, je programme le patch Max/MSP puis interprète la partie électronique, qui consiste à déclencher des échantillons et des traitements temps réel en interaction avec le jeu des comédiens et musiciens.

Le Cri de l’Oie

est un voyage au cœur de l’univers du poète Christophe Tarkos, avec ce qu’il comporte de lumière et d’obscurité, de tendresse et de trivialité, de déséquilibre et d’accident, parfois d’absurdité

est un corps qui s’agite et qui en rit est effrayé essaie de décrire le monde, par morceaux, par fragments, comme nous l’appréhendons dans la réalité est jubilation du regard, de la parole, du sonore et du mouvement

est un solo de danse, dans le silence un poème adressé à Tarkos
est un « théâtre composé » où la partition tisse les sonorités instrumentales à celles des mots du poète, où la diversité des origines et des pratiques artistiques des interprètes
contribue à répandre cette légende qui prétend que dans la tête d’un poète est contenu le monde.

« Une électronique furtive mais exquise », Le Monde, 30 mai 2009  – l’article