Envol / D’un Battement d’Ailes

Ces spectacles jeune public mettent en scène une clown / musicienne dans un décor virtuel composé de 2 grands écrans vidéo et d’un dispositif sonore immersif.

La création sonore se compose de 3 chansons originales chantées par la clown (qui s’accompagne au ukulé et interagit avec des personnages animés), 6 pièces de musique acousmatique, 3 scènes avec illustration sonore « dessin animé », plusieurs « clips » sonores et des sons électroacoustiques. 

Créés en février 2018, ces spectacles de la Compagnie Artefact étaient au festival Théatr’enfants (Scène conventionnée jeune public Avignon Off), au théatre Dunois (Paris) en octobre 2018 et sont en tournée en France depuis.

 

Braises

Deux soeurs, Leila et Neïma, sont emportées par les premiers émois amoureux. Alors qu’elles traversent les moments qui détermineront leur vie de femme, elles tentent de relier leurs aspirations à l’autonomie et à la liberté au respect de la tradition, voulu par leur entourage.

Texte: Catherine Verlaguet (éditions Théatrales)
Mise en scène: Philippe Boronad.
Création sonore: Nicolas Déflache.
Flûtes enregistrées: Leonardo Garcia.
Avec Leila Anis (Leila), Manon Allouch (Neima) et Aïni Iften (la mère).

Tournée France / Belgique / Suisse / Nouvelle-Calédonie 2014-2018. Programmé à la Manufacture pour Avignon OFF 2015 (critique).

Le son pour “Braises” est construit en contrastes. Bien que très présent, il laisse entendre chaque fois que c’est possible la vitalité des voix, accordant une importance à chaque détail pouvant souligner la dynamique du jeu direct.

En contrepoint du texte, des processus sonores relaient les comédiennes dans la continuelle interaction des soeurs, ou figurent l’isolement de la mère. Le son ne balise pas le temps, et ne situe pas le lieu.

Le matériau électroacoustique prend son origine dans l’instrumentarium traditionnel (flûtes gasba et nei enregistrées par Leonardo Garcia), et se développe vers des sonorités modernes, jeunes, inventées. Associer de tels sons c’est concilier les contraires, assembler des éléments qui ne semblaient pas devoir s’accorder.

Viaje

Une route, lieu qui va provoquer la rencontre d’un homme et d’une femme, tous deux photographes, tous deux lancés dans une quête personnelle.

J’assure la direction sonore, ainsi que la mise en place d’une régie intermédia qui comprend un dispositif de déclenchement et de diffusion sonore octophonique de type “musique contemporaine” (clic, écrans de contrôle, triggers, micros HF) ainsi que des vidéos synchrones projetées sur la scénographie.

Drame musical de Javier Torres Maldonado pour 4 chanteurs, 4 musiciens et dispositif électroacoustique. Mise en scène: Christine Dormoy.

Création les 22 et 24 octobre 2014 au Festival Internacional Cervantino, Guanajuato, Mexique – puis en France en 2015.

Qui Vive, de Christophe Manon

Situé dans l’avenir, mais ancré dans les luttes d’émancipation passées et en résonance avec l’actualité, Qui vive est un récit poétique et humaniste.

Création musicale: Nicolas Déflache. Avec: Jean-Marc Bourg.

Un son est une matière, un élément sémantique et un objet sonore, élément d’une partition acousmatique qui prend en compte le comédien, son timbre vocal, son rythme, ainsi que l’espace scénographique dans lequel il évolue.

Le spectateur est amené à entendre la valeur musicale et plastique de chaque silence et chaque son, comme chaque silence et chaque mot prononcé constituent le texte. Qu’ils soient dits par le comédien, amplifiés, enregistrés, transformés ou mis en espace, les mots trouvent un support, un dialogue et une extension dans les sons.

Les sons sont déclenchés dans le jeu du comédien, à l’aide de programmes informatiques mettant en oeuvre des technologies toujours en développement. Chaque son est un « objet sonore dynamique », caractérisé par une mise en espace et des modulations réparties sur des interfaces de contrôle.

Un spectacle de la Compagnie l’Escalier. (Sandrine Gironde). Tournée du 15 janvier au 13 mars 2013.

Musicien interprète sonore: une définition

Une salle avec une acoustique, des hauts-parleurs, des appareils électroniques (table de mixage, ordinateurs…), des microphones et des interfaces de contrôle (pédale, mixette, claviers, capteurs…): tout cela constitue un outil.

Cet outil se manipule avec un savoir faire, des techniques et dans un but musical, reflet de la culture qui porte l’interprétation de la musique des XXè et XXIè siècles.

C’est la responsabilité des instrumentistes, des chefs, des responsables d’ensembles de confier cet outil – par lequel passe l’oeuvre, à qui peut remplir ce rôle en connaissance de cause.

Le compositeur se trouve trop souvent obligé de pallier à l’absence d’interprète véritable de la partie électronique de sa musique, en assurant lui-même réalisation, conservation, transmission…

Le musicien interprète sonore est un professionnel capable d’interpréter un catalogue d’oeuvres embrassant une variété de styles, en assurant (seul ou en guidant une équipe et les autres musiciens présents) la réponse musicale de la totalité de l’outil sonore moderne.
Nicolas Déflache est membre de Futurs Composés, réseau national de la création musicale.

Alaska Forever

Je suis créateur son pour ce spectacle multidisciplinaire (théatre, danse, musique et arts numériques) mis en scène par Philippe Boronad.

Un univers numérique, celui de l’Homme en Blanc: modernité technologique, images temps réel transpercées de sons qui oscillent de sa réalité à un monde intérieur qu’il découvre.
Puis on bascule dans la narration traditionnelle – le conte Inuit – qui est dit, chanté, joué et dansé sur une musique originale.

Résidence au Carré Ste Maxime, création à Chateauvallon puis tournée à l’automne 2010.
Reprises à La Manufacture, Avignon off en juillet 2011 puis à Paris en mars 2012.

Le Jardin de la Parole

La voix qui réveille la musicalité des mots, la poésie des sons, est une piste incontournable de mon parcours sonore et littéraire. Ainsi, l’intérêt de Christine Dormoy pour le son de la voix, au sein de la Compagnie Le Grain, rejoint mon approche du théatre et de la musique par le sonore.

Le lieu du son, son timbre, sa couleur, son rythme font une situation sonore. Lorsque y succède une autre situation, apparaît du sens: la dramaturgie du son s’élabore.
Lorsque nous montons (avec la mezzo-soprano Isabel Soccoja) la pièce radiophonique A-Ronne de Luciano Berio, composée pour 5 voix, certaines sont enregistrées: nous entendons le son de corps absents ou présents de notre « théatre pour l’oreille ».
Les représentations de février 2011 au Glob Théatre (Bordeaux) sont accompagnées d’un laboratoire littéraire et musical autour des voix d’A-Ronne, de ses interprètes ou de celles suggérées par le Théatre de la Voix.
à Bordeaux du 4 au 11 février, à Paris les 25 et 26 mars 2011 puis en tournée.
l’article de Le Monde (.pdf) du 30 janvier 2011.

La Langue dans le Crâne

Pour Eolie Songe et Sphota, le théâtre polyphonique définit un manifeste poétique dans lequel le processus et le sens, la méthode et le propos, la forme et le contenu sont indivisibles. De quoi s’agit-il ? D’entrelacer trois langages – scène, texte et musique, dans une épreuve de soi par l’autre, dans une friction recherchée. Donc de plaisir. De la dissolution des éléments dans un ars magna. Donc de la grâce. D’un acte de communication gargantuesque avec le public, au travers d’une bouche que l’on a démesurément agrandie. Donc de notre puissance d’expression à tous.

Mon intervention comme ingénieur du son se complète d’une spatialisation jouée en temps réel. Avec l’ensemble Sphota et Eolie Songe.

A Valenciennes et Lille en janvier 2010, à Mons (Belgique) en septembre 2010.

Le Cri de l’Oie

Le Cri de l’oie est un spectacle de théatre musical mis en scène par Thierry Poquet, avec la musique de Benjamin de la Fuente, pour 3 comédiens-chanteurs, 2 danseurs et 6 musiciens.

Réalisateur Informatique Musicale, je programme le patch Max/MSP puis interprète la partie électronique, qui consiste à déclencher des échantillons et des traitements temps réel en interaction avec le jeu des comédiens et musiciens.

Le Cri de l’Oie

est un voyage au cœur de l’univers du poète Christophe Tarkos, avec ce qu’il comporte de lumière et d’obscurité, de tendresse et de trivialité, de déséquilibre et d’accident, parfois d’absurdité

est un corps qui s’agite et qui en rit est effrayé essaie de décrire le monde, par morceaux, par fragments, comme nous l’appréhendons dans la réalité est jubilation du regard, de la parole, du sonore et du mouvement

est un solo de danse, dans le silence un poème adressé à Tarkos
est un « théâtre composé » où la partition tisse les sonorités instrumentales à celles des mots du poète, où la diversité des origines et des pratiques artistiques des interprètes
contribue à répandre cette légende qui prétend que dans la tête d’un poète est contenu le monde.

« Une électronique furtive mais exquise », Le Monde, 30 mai 2009  – l’article

Beckett sur France Culture

Incertitudes, pièce radiophonique de Nicolas Déflache (2000)

Sur la base de textes issus de Comment C’est, l’Innommable et Soubresauts de Samuel Beckett. Avec Arnaud Garnier (récitant), Maja Pavlovska (chant), Mathieu Fèvre (clarinette), Raphaël Godeau (guitare) et Stéphane Mondésir (percussions)

Quatre musiciens improvisateurs et un comédien errent dans un univers sonore dans lequel s’opposent la liberté de leur interprétation et le monde impérieux de Samuel Beckett. Elaborée dans l’esprit d’un atelier de création radiophonique, la pièce fait apparaître comme par intermittence les images déroutantes d’une détresse familière.
texte (.pdf)

Enregistrement diffusé sur France Culture en février 2000, dans l’émission « Tentative Première » (Jean Couturier). Durée 8’35