Envol / D’un Battement d’Ailes

Ces spectacles jeune public mettent en scène une clown / musicienne dans un décor virtuel composé de 2 grands écrans vidéo et d’un dispositif sonore immersif.

La création sonore se compose de 3 chansons originales chantées par la clown (qui s’accompagne au ukulé et interagit avec des personnages animés), 6 pièces de musique acousmatique, 3 scènes avec illustration sonore « dessin animé », plusieurs « clips » sonores et des sons électroacoustiques. 

Créés en février 2018, ces spectacles de la Compagnie Artefact étaient au festival Théatr’enfants (Scène conventionnée jeune public Avignon Off), au théatre Dunois (Paris) en octobre 2018 et sont en tournée en France depuis.

 

Viaje

Une route, lieu qui va provoquer la rencontre d’un homme et d’une femme, tous deux photographes, tous deux lancés dans une quête personnelle.

J’assure la direction sonore, ainsi que la mise en place d’une régie intermédia qui comprend un dispositif de déclenchement et de diffusion sonore octophonique de type “musique contemporaine” (clic, écrans de contrôle, triggers, micros HF) ainsi que des vidéos synchrones projetées sur la scénographie.

Drame musical de Javier Torres Maldonado pour 4 chanteurs, 4 musiciens et dispositif électroacoustique. Mise en scène: Christine Dormoy.

Création les 22 et 24 octobre 2014 au Festival Internacional Cervantino, Guanajuato, Mexique – puis en France en 2015.

Alaska Forever

Je suis créateur son pour ce spectacle multidisciplinaire (théatre, danse, musique et arts numériques) mis en scène par Philippe Boronad.

Un univers numérique, celui de l’Homme en Blanc: modernité technologique, images temps réel transpercées de sons qui oscillent de sa réalité à un monde intérieur qu’il découvre.
Puis on bascule dans la narration traditionnelle – le conte Inuit – qui est dit, chanté, joué et dansé sur une musique originale.

Résidence au Carré Ste Maxime, création à Chateauvallon puis tournée à l’automne 2010.
Reprises à La Manufacture, Avignon off en juillet 2011 puis à Paris en mars 2012.

Le Jardin de la Parole

La voix qui réveille la musicalité des mots, la poésie des sons, est une piste incontournable de mon parcours sonore et littéraire. Ainsi, l’intérêt de Christine Dormoy pour le son de la voix, au sein de la Compagnie Le Grain, rejoint mon approche du théatre et de la musique par le sonore.

Le lieu du son, son timbre, sa couleur, son rythme font une situation sonore. Lorsque y succède une autre situation, apparaît du sens: la dramaturgie du son s’élabore.
Lorsque nous montons (avec la mezzo-soprano Isabel Soccoja) la pièce radiophonique A-Ronne de Luciano Berio, composée pour 5 voix, certaines sont enregistrées: nous entendons le son de corps absents ou présents de notre « théatre pour l’oreille ».
Les représentations de février 2011 au Glob Théatre (Bordeaux) sont accompagnées d’un laboratoire littéraire et musical autour des voix d’A-Ronne, de ses interprètes ou de celles suggérées par le Théatre de la Voix.
à Bordeaux du 4 au 11 février, à Paris les 25 et 26 mars 2011 puis en tournée.
l’article de Le Monde (.pdf) du 30 janvier 2011.

Chûte(s)

Martin Matalon, Raphael Cendo et Mickael Jarell: 3 pièces nouvelles sur 3 films de Paolo Pachini. Projet emblématique d’un travail concerté des Centres Nationaux de Création Musicale français.

Après avoir assisté Raphael Cendo pour la création de sa pièce Charge (lors d’une résidence à la Muse en Circuit), je prend en charge le son et l’informatique musicale en tournée.

Charge est également jouée en version de chambre, sans le film et avec un dispositif électronique simplifié, comme par exemple à la Münchener Biennale für neues Musiktheater, en mai 2010.

« Dans ces époques muettes et aveugles, les hommes attachent une valeur spéciale et exclusive aux succès extérieurs, ne se préoccupent que de biens matériels et saluent tout progrès technique […] comme une grande réussite. Les forces purement spirituelles sont sous-estimées, sinon totalement ignorées.

[…] Cependant quelques rares âmes, qui ne peuvent être endormies et qui éprouvent un besoin obscur de vie spirituelle, de savoir et de progrès, gémissent, inconsolées et plaintives, dans le coeur des appétits grossiers. La nuit spirituelle s’épaissit de plus en plus. Autour de telles âmes effrayées, tout devient de plus en plus gris et ceux à qui elles appartiennent, de peur ou de désespoir, torturés et épuisés, préfèrent souvent la chûte brutale et soudaine dans le noir à ce lent obscurcissement.

[…] L’art continue dans cette voie du « comment ». Il se spécialise et n’est plus intelligible que pour les seuls artistes, qui commencent à se plaindre de l’indifférence du public pour leurs oeuvres. En général, l’artiste, dans ces périodes, n’a pas besoin de dire grand-chose, et un simple « autrement » le fait remarquer et apprécier de certains petits cercles de mécènes et de connaisseurs, qui le prônent […], de sorte que l’on voit une foule de gens habiles se jeter, avec un talent apparent, sur cet art qui semble si facile à conquérir. […]  »

Wassily Kandinsky, Du Spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, Munich, 1910.